introduction au Carnet de Voyage

Publié le par Jean

je  viens de terminer mon introduction  à mon carnet de voyage sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Il comporte trois pages Word, et je ne me suis pas trop étendu, mais j'y ai mis la réalité de ma préparation à ce périple.
Je vais essayé de joindre ce document.
Les autres 53 pages formant mon carnet de marche sont encore soumises à ma correction avant de vous les livrer en accord avec ce que j'en pense. Le dossier actuellement entre vos mains est incomplet et truffé de fautes et d'inexactitudes.

Voir mon album de photos pour une meilleure appréciation de cette préparation.

"Je ne me souviens que de mes hésitations et des doutes à entreprendre ce voyage. Encore une envie d’évasion qui n’aurait pas de lendemain et me donnerait la satisfaction éphémère de l’avoir échafaudé. Seule la pensée de partir par les chemins me suffisait, la préparation me donnait le sentiment de sa réalisation, sachant que les contraintes de la vie quotidienne allaient s’y opposer.

Comme le soleil éclaire un jour nouveau et chasse les ombres de la nuit, et les nuages chargés de pluie, la proximité de mon départ en retraite, l’accord de ma femme, Pilar, et le soutien de mes proches et de mes amis de l’association Pédibus Jambus, ont fixé une date à la réalisation de projet.

Le mois d’octobre 2006, a vu naître la conviction de mon départ vers Compostelle en Mai 2008. Il s’intégrait bien dans une perspective de préparation à la retraite qui aurait été effective au mois d’octobre 2007, de diminution considérable de la charge de travail professionnelle, et des responsabilités liées à mon emploi. Aussi, la perspective d’une aventure de plusieurs mois sur les chemins de St Jacques devenait d’actualité et donc réalisable.

Je commençais à rassembler une masse de documentation sur le sujet, concernant la vie de Saint Jacques, les textes da la Bible le concernant, sa venue en Espagne et par la suite l’évolution du pèlerinage vers ce leu. Le montais par la suite le programme de marche, en tenant compte des livre traitant de ce sujet, et surtout des témoignages parus sur les sites d’internet, et celui plus pragmatique de Jean Pierre OUI.  Ce dernier m’a fait profiter de son vécu de pèlerin, son expérience, ses sensations, ses jugements et de la praticabilité de mes étapes, complétant ma documentation en cartes et en lectures.

Je disposais d’une documentation de base constituée lors des sorties avec l’association PJ, sur les « chemins de St Jacques », du Puy en Velay à Roncevaux. A cela s’ajoutaient les informations tirées des témoignages parus sur les sites internet, et les lectures de livres spécialisés que j’avais acquis.

J’essayais de m’imaginer le chemin idéal, sachant que je n’avais pas d’apriori à avoir, sauf de partir de Notre Dame de Paris, et d’emprunter la voie de Tours dite « voie Turonensis ». Je choisis en outre de me diriger vers Chartres et non vers Orléans, en raison de l’aspect plus symbolique de la Cathédrale de Chartres dans l’évolution des idéaux religieux et philosophiques, malgré la dérive hermétique, et de sa place dans l’histoire de France.

En accord avec mon service, la date de départ se précisait au mardi 08 mai 2007.

Je n’avais plus de doute sur l’inéluctabilité de mon projet, et je commençais un entraînement physique que je soumettais à Jean-Pierre, attendant un soutien et des conseils de sa part.

En tant qu’ancien pèlerin sur le chemin de Compostelle en 2003, il m’a accordé ses conseils et son accompagnement sur les itinéraires entre Paris et Chartes. En effet, à l’instar de ce qu’il avait fait, j’ai accordé mon attention aux premières étapes, particulièrement celles qui me séparaient de Chartres, craignant la traversée des agglomérations de l’Ile de France, et la marche sur de l’asphalte.

J’ai repris l’activité hebdomadaire de randonnée avec l’association PJ, à laquelle j’ai joint des sorties plus longues,  sur terrain diversifié, avec J.Pierre.

Au mois de Mars, partant de la gare de Lyon à Paris, et passant par le parvis de Notre Dame, nous avons atteint Chartres en trois étapes : Paris- Igny, Igny-St Rémy les Chevreuse, et enfin  St Rémy les Chevreuse-Chartres, par temps de pluie et de soleil.

C’est ainsi que j’ai pu découvrir la vallée de Chevreuse, et surtout réduire mes appréhensions à affronter une aventure en solitaire pendant une si longue absence de chez moi.

Pour adapter le mieux possible ma façon de marcher et mon confort, un podologue de Combs la Ville m’avait confectionné des semelles orthopédiques, pour chaussures de marche que j’avais acquises neuves au Vieux Campeur. .

Les deux premières étapes m’ont permis de les tester, et de découvrir qu’elles n’étaient pas adaptées à mes pieds. Elles m’avaient favorisées une inflammation de la voute plantaire, qui est demeurée malgré l’amélioration apportée, jusqu’à mon départ le 08 mai.

Le poids du sac à dos, son équilibrage, comment le porter, et le sangler, sont des sujets qui ont donnés lieu à moult réflexion et essais d’adaptation, jusqu’à la venue d’un portage confortable.

Plus la préparation avançait, plus l’envie de partir saisissait Jean-Pierre, au fur et à mesure que ces étapes préparatoires nous rapprochaient et que j’appréciais les détails de son expérience personnelle.

Parallèlement à la reprise de la randonnée, à cet entraînement vers Chartres, je pratiquais la natation avec Pilar, chaque dimanche matin, pour le renforcement musculaire et le maintien du dos, tout en assouplissant les tendons des articulations. Par l’adoption de la nage crawlée, et de la brasse, je prenais conscience de ma respiration et des techniques pour la maîtriser.

Enfin, je renforçais la musculature des jambes et l’ancrage des articulations du bassin par la pratique du vélo en salle de gymnastique, et celle des exercices d’élongation par une méthode de yoga.

Mon entourage familial et professionnel était témoin de ces préparatifs Jusqu’au dernier moment, certains doutaient de leur finalité. Seuls mes proches et JPierre pouvaient attester de l’imminence du départ.

A priori cela ressemblait fort à un entraînement pour une épreuve physique. Il manquait l’aspect mental à satisfaire. Cela vint lorsque je décidais de trouver matière à combler les longs moments de solitude intellectuelle, par autre chose que la rumination, ou l’introspection.

Je savais qu’à défaut de centres d’intérêt intellectuels que j’aurais pu développer tout au long du chemin, le cerveau soumis à une épreuve physique intense et continue, versait dans l’exploitation des préoccupations matérielles et métaphysiques, s’appuyant sur les épisodes de la vie, les sujets enfouis dans la mémoire, et jamais rappelés à elle par la conscience. Je ne savais pas de quelle manière faire face au sentiment de déprime que la lutte engagée pour les refouler allait faire naitre.

Je pensais à mes erreurs, mes nombreux doutes, mes choix vite regrettés, mais aussi aux conséquences d’une introspection personnelle qui ne serait pas flatteuse, et qui me minerait le moral alors que la confiance en moi s’effriterait.

Aussi, plongé depuis ma préparation intellectuelle dans l’histoire du moyen âge, l’évolution des idées politiques et des croyances, le pèlerinage vers Compostelle et la vie de St Jacques au travers la Bible, je résolus de demander conseil à l’Eglise.

Dans le cadre professionnel, j’avais comme relation syndicale un diacre, Patrice, qui a répondu favorablement à ma demande. Il m’a accompagné chez les Frères des Ecoles Chrétiennes, dont le responsable, le Père J Pierre , m’a reçu à ND du Ranche, à Teloche, et m’a parlé des psaumes et de leur aide au niveau spirituel. Il m’a fourni les bases en matière de réflexion personnelle, liée à la lecture de la Bible, de la pratique religieuse, et bien sûr au sens réel du pèlerinage.

Il va sans dire que lorsque j’ai été plus imprégné de la religiosité du pèlerinage, de sa culture, par la connaissance de l’action de l’abbé Pierre plus précisément, je n’ai plus eu de doute sur la profondeur des conseils alors prodigués. Je m’inscrivais dans la pensée et l’action de millions de marcheurs qui ont entrepris le chemin de Compostelle depuis le 9èm siècle. En cela consistait la réalité de mon initiation, de mon apprentissage d’une autre façon de voir le monde, la société et les populations qui y vivaient. Ceci semblait impossible à expliquer à quiconque à cette époque, mais je l’ai vécu tel quel, et je ne me suis pas trouvé hérétique, ni socialement déclassé pendant toute cette expérience.

Enfin, avant de partir j’avais parcouru le livre de Sylvain Tesson, « L’axe du loup », qui raconte son aventure « De la Sibérie à l’Inde, sur les traces des évadés du goulag », et qui dit dans le prologue que rien n’est impossible à l’homme « qui poursuit la liberté comme but unique ».

Cette liberté j’allais l’apprivoiser et l’expérimenter avec la formation urbaine que j’avais reçue. J’allais à la suite des jours, constater qu’effectivement, rien n’est impossible à l’homme, qui même à pied, dans les plus mauvaises conditions de voyage, avance et progresse à la découverte de ce que cache la colline qui se dresse devant lui."


Voila, je n'ai pu que coller le texte Word, sans créer de lien avec le document Word. A réessayer.

bonne nuit     Jean

 
 
 

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Il est où ton document word?<br /> Sur ton ordinateur???<br /> <br /> Xavier
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